Le programme dirigé par l’Hôpital St. Michael’s atteindra les personnes non diagnostiquées avec l’objectif de mettre fin à l’épidémie de VIH au Canada

Par Jennifer Stranges. Publié initialement sur le site web de Unity Health Toronto.

TORONTO – Un nouveau programme de recherche distribue gratuitement 50 000 trousses d’autodépistage du VIH partout au Canada pour atteindre les personnes qui ne sont pas diagnostiquées et les mettre en lien vers des soins. Le but est d’identifier les facteurs qui affectent l’accès au dépistage et aux soins et, en fin de compte, d’en finir avec l’épidémie de VIH au Canada.

Le programme de recherche J’agis sera lancé le 2 juin avec un événement en ligne mettant en vedette la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada. Ce programme est accessible par l’intermédiaire d’un site Web et d’une application mobile, auxquels les utilisateurs peuvent accéder de façon anonyme. Les participants recevront une trousse d’autodépistage du VIH, qui s’est avérée rapide et très efficace, et auront accès à un service de navigation par les pairs de style télésanté pour les relier à plus d’informations sur la prévention et les soins.

Les chercheurs évalueront en temps réel dans quelle mesure le programme est capable d’atteindre et d’aider les personnes à accéder au dépistage, aux soins et au traitement. Ils utiliseront ces renseignements pour adapter le programme afin de s’assurer qu’il existe des options faciles d’accès pour le dépistage. Selon les estimations, 8 000 Canadiens vivent avec le VIH sans connaître leur statut. Le VIH a une incidence disproportionnée sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, sur les personnes africaines, caribéennes et d’autres personnes noires, sur les peuples autochtones et les personnes qui consomment et s’injectent des drogues.

« Nous avons tant avancé dans la lutte mondiale contre le VIH/SIDA et nous avons maintenant tous les outils dont nous avons besoin pour mettre fin au VIH », a déclaré le Dr Sean B. Rourke, chercheur principal de l’étude et scientifique au Centre de solutions de santé urbaine MAP.

« Notre programme utilise la technologie pour atteindre et servir les personnes qui sont marginalisées en raison du racisme systémique, des pensionnats indiens et de l’héritage de la colonisation continue, ainsi que de la stigmatisation et de la discrimination sous diverses formes, y compris basée sur le genre et envers les communautés LGBTQ2+. Nous avons conçu J’agis afin de créer un accès et un choix pour le dépistage et les soins qui soient adaptés pour ces populations dans leurs communautés. »

Le programme recueillera également des données sur les expériences des participants en matière de dépistage et de soins, de comportements, de niveau de risque et de renseignements sociodémographiques pour accroître les connaissances sur l’autodépistage du VIH et les liens vers des soins.

J’agissera lancé un peu plus de six mois après que Santé Canada a approuvé le premier autodépistage du VIH du pays. Les résultats d’un essai clinique mené à travers le Canada par REACH Nexus au Centre de solutions de santé urbaine MAP de l’Hôpital St. Michael’s ont été la dernière étape nécessaire pour l’examen et l’approbation.

Pour participer au programme, les participants auront besoin d’un téléphone intelligent iOS ou Android pour télécharger l’application mobile J’agis – Je me dépiste. Sur l’application, les participants devront créer un profil et répondre à un sondage préalable au dépistage. Les participants peuvent choisir de se faire livrer jusqu’à trois trousses d’autodépistage à leur domicile ou à une autre adresse, ou choisir de récupérer les trousses à l’un des 75 lieux de cueillette partout au pays. Jusqu’à trois trousses sont fournies afin que les participants aient accès à des trousses de dépistage s’ils ont des expositions supplémentaires, s’ils effectuent un dépistage dans une période de temps où le virus n’est pas encore détectable ou s’ils peuvent distribuer une trousse à des amis, des membres de leur famille et des partenaires sexuels.

Une fois qu’un participant aura sa trousse d’autodépistage, il suivra les étapes dans l’application et utilisera les instructions de la trousse d’autodépistage pour effectuer l’autodépistage. Lorsque le participant aura terminé, il consignera anonymement ses résultats dans l’application et recevra un accès à plus de renseignements sur le traitement ou la prévention du VIH.

À tout moment avant, pendant ou après le dépistage, les participants peuvent prendre un rendez-vous gratuit et confidentiel avec un pair navigateur par le biais du service de télésanté sécurisé du programme J’agis – J’échange. Le pair navigateur guidera les participants tout au long du processus de dépistage et fournira des renseignements et des services pour les soins et la prévention du VIH. J’agis – J’échange est disponible en partenariat avec Women’s Health in Women’s Hands (WHIWH) et le Centre de recherche communautaire (CBRC).

« L’accès à ces populations dépend beaucoup de pair·es qui les ressemblent et d’organismes communautaires, et ce projet mise sur cette proximité et familiarité avec les réalités terrain pour établir une offre d’accompagnement beaucoup plus facile d’approche et d’acceptation qu’une institution officielle. », a déclaré Ken Monteith, directeur générale, COCQ-SIDA et membre de l’équipe de direction chez REACH Nexus.

Le programme de recherche J’agis est financé par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), la Fondation de l’Hôpital St. Michael’s et les initiatives stratégiques de la Fondation canadienne pour la recherche sur le SIDA (CANFAR). Il est lancé en collaboration avec le Réseau national sur le VIH/SIDA et les communautés africaines, noires et caraïbes (CHABAC), la Women’s Health in Women’s Hands (WHIWH) et le Centre de recherche communautaire (CBRC), ainsi que d’autres partenaires communautaires dans tout le pays.

L’autodépistage est considéré comme un outil essentiel pour la prévention du VIH, car il permet aux gens d’apprendre en toute sécurité leur statut dans l’intimité de leur domicile et de demander des soins ou de la prévention au besoin. Au Canada, on estime que 65 000 personnes vivent avec le VIH, le virus qui cause le SIDA, et que 13 % d’entre elles ne connaissent pas leur statut.

Pour effectuer le dépistage, une personne pique son doigt, prend une seule goutte de sang avec le matériel fourni dans la trousse, suit les instructions simples de procédure fournies dans l’emballage et lit ses résultats. Le processus peut prendre aussi peu qu’une minute.

« Il est possible de mettre fin à l’épidémie de VIH au Canada, mais seulement si nous pouvons relier les 8 300 personnes vivant avec le VIH sans avoir connaissance de leur statut et les 7 840 personnes ayant reçu un diagnostic de VIH, puis que tout le monde obtienne l’accès à des traitements vitaux », a déclaré le Dr Rourke. « Chaque Canadien devrait avoir l’accès, le choix et le soutien pour le dépistage et les soins du VIH, peu importe qui ils sont ou l’endroit où ils vivent. »

À propos de l’Hôpital St. Michael’s

L’Hôpital St. Michael’s offre des soins et de la compassion à tous ceux qui franchissent ses portes. L’hôpital offre également une formation médicale exceptionnelle aux futurs professionnels de la santé dans plus de 27 disciplines universitaires. Parmi les domaines d’expertise reconnus de l’Hôpital, on retrouve les soins intensifs, les traumatismes, les maladies cardiaques, la neurochirurgie, le diabète, les soins contre le cancer, les soins aux sans-abri et la santé mondiale. Grâce au Centre de recherche Keenan et au Centre international de formation en soins de santé Li Ka Shing, qui composent l’Institut du savoir Li Ka Shing, la recherche et la formation à l’Hôpital St. Michael’s sont reconnues et ont un impact dans le monde entier. Fondé en 1892, l’hôpital est entièrement affilié à l’Université de Toronto.

À propos de Unity Health Toronto

Unity Health Toronto, composée de Providence Healthcare, du Centre de santé St. Joseph’s et de l’Hôpital St. Michael’s, s’efforce de faire progresser la santé de chacun dans nos communautés urbaines et au-delà. Notre réseau de santé sert les patients, les résidents et les clients dans l’ensemble de la gamme des soins, notamment les soins primaires, les soins communautaires secondaires, les services de soins tertiaires et quaternaires pour la phase postaiguë par la réadaptation, les soins palliatifs et les soins de longue durée, tout en investissant dans la recherche et l’éducation de classe mondiale. Pour de plus amples renseignements, visitez www.unityhealth.to.

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Hayley Mick ou Jennifer Stranges : communications@unityhealth.to